Magot :
Statuette en porcelaine figurant des personnages grotesques debout ou accroupis à l'orientale. Ces figurines connurent une grande vogue au XVIIIe siècle et furent fabriquées dans de nombreuses manufactures européennes.
Maie (ou pétrin)
Meuble campagnard utilisé pour la conservation de la farine et la fabrication du pain. Apparu dès le XVe siècle, il était à l'origine constitué d'un caisson rectangulaire soutenu par quatre pieds ou reposant sur une structure à tiroirs ou à vantaux. Le corps supérieur était pourvu d'un plateau mobile à charnières, destiné à servir de plan de travail.
Maillechort :
Alliage de cuivre, de nickel et de zinc mis au point par Maillot et Chorier (d'où le nom) vers 1828. D'aspect argenté le maillechort est utilisé en orfèvrerie et en monnayage (notamment en 1937 pour des pièces de monnaie de petite valeur).
Main :
Feuilles de papier d'un même format comptées par ensembles de 20 ou 25 feuilles.
Maître à danser :
Compas d'épaisseur formé de deux branches reliées par un axe qui ont l'aspect des bras et des jambes d'un danseur. Les plus recherchés figurent réellement des membres inférieurs et supérieurs.
Majolique :
Céramique fine et poreuse, recouverte d'émail stannifère, utilisée pour fabriquer de la vaisselle, des carreaux décoratifs ou des objets d'art. Ce terme dérive du nom de l'île espagnole de Majorque, d'où l'on importait, au Moyen Âge, des plats et des vases à couverte métallique de style mauresque. Le terme "majolique" fut ensuite utilisé pour désigner les céramiques italiennes de la Renaissance, caractérisées par un revêtement métallique composé de silice, de plomb et d'étain (en proportions variables). Il désigne aujourd'hui toutes les pièces en céramique de fabrication italienne, avec décors polychromes sur fond blanc opaque, dont l'aspect et la composition s'apparentent à celles de la faïence.
Malachite :
Pierre verte parfois veinée de blanc employée en bijouterie et en ébénisterie pour des placages ou des plateaux de meubles (notamment sous l'Empire).
Mamelouk :
Terme désignant des tapis à velours ras et à nouage asymétrique, fabriqués au Caire et dans sa zone d'influence entre la fin du XVe siècle et celle du XVIe siècle. De dimensions imposantes, ces tapis présentent une décoration à médaillons en forme de polygones, contenant de menus dessins, qu'entourent de nombreux motifs géométriques. Les tons les plus couramment utilisés étaient le vert jaune et le rouge cerise.
Manganèse :
Métal d'un bleu violacé utilisé comme pigment pour la décoration de la céramique, mélangé à l'émail ou à la composition de base.
Manière de crayon :
Technique de gravure mise au point en France vers 1740 pour la reproduction de dessins au pastel. A l'aide d'une roulette dentelée en acier trempé, le graveur traçait son dessin sur une plaque de cuivre : le tracé se composait d'une multitude de petits points rapprochés, semblables aux hachures faites par un crayon sur un papier à grain. Cette technique fut abandonnée à la suite de la découverte de la lithographie à la fin du XVIIIe siècle.
Manière noire (ou mezzotinto)
Technique de gravure semblable à celle du lavis, inventée vers 1642 par l'Allemand Ludwig von Siegen. La matrice en cuivre était grenée avec un outil d'acier nommé berceau qui, promené sur la planche, recouvrait la matrice d'une infinité de tailles produisant une granulation régulière. Le dessin terminé, le graveur travaillait le modelé avec des brunissoirs et des grattoirs pour obtenir la valeur des ombres, des demi teintes, du blanc le plus pur (correspondant aux parties les plus brunies) au noir le plus profond (zones formées par le grain naturel). Cette technique, qui permettait de créer de saisissants effets de clair obscur, fut utilisée entre la fin du XVIIe et le début du XIXe siècle.
Maniérisme :
Nom attribué par les historiens de l'art à l'important et complexe mouvement stylistique italien (et européen) qui se développa entre 1520 et 1600, c'est-à-dire de la Seconde Renaissance à l'aube du baroque. Ce mouvement se caractérise par un esthétisme exacerbé, une forte tension formelle et une imitation exaspérée des grands maîtres de la Renaissance (ou de leur "manière"). En ébénisterie, le maniérisme engendra le goût pour la décoration surabondante ou bizarre, écrasant l'architecture du meuble. Le plus célèbre sculpteur sur bois de l'époque fut certainement le Français Hugues Sambin, auteur de meubles monumentaux ornés de bas-reliefs ou de rondes-bosses, figurant des grotesques, des amours, des hermès et des caryatides.
Manuélin :
Style apparu au Portugal sous le règne d'Emmanuel 1er (1495-1521) et caractérisé par un mélange d'éléments du style gothique tardif et d'apports des cultures orientales. Les meubles de cette époque, enrichis d'ornements exubérants et réalisés dans des bois précieux, témoignent d'un penchant pour l'exotisme.
Marbrure :
Dans l'art du verre, procédé par lequel la boule de pâte de verre encore chaude est passée sur une plaque de marbre ou de métal afin qu'elle se refroidisse juste assez pour qu'on puisse la travailler. Ce terme désigne également la reproduction, sur la céramique, le bois ou le verre, des taches et veinures caractéristiques du marbre.
Marcophilie :
Proche de la philatélie, ce genre de collection se compose de toutes sortes de marques postales, telles que cachet d'oblitération, flammes et autres signes apposés sur les enveloppes.
Maresali (Marasali)
Village d'Azerbaïdjan, dans le district de Shemakha, célèbre pour ses tapis de prière de petit format, en laine, caractérisés par un nœud symétrique et un velours ras.
Marieberg :
Célèbre manufacture de céramique suédoise, fondée par l'Allemand Ludwig Ehrenreich dans les environs de Stockholm en 1758 et spécialisée dans les objets en faïence mais aussi en porcelaine et en céramique. Les ouvrages les plus anciens se distinguent par leur vernis marbré, gris ou violet, ou par leurs motifs tirés du monde animal et végétal. La manufacture fonctionnera jusqu'en 1788.
Marli :
Dentelle française créée vers 1765, très à la mode dans les décennies suivantes et dont le nom vient de celui d'un village situé à proximité de Versailles. Cette dentelle au fuseau dont le bord s'orne de picots est considérée comme l'ancêtre du tulle. Sur les assiettes et les plats en faïence ou en porcelaine, on appelle "marli" la partie courbe située entre le centre et le bord extérieur. Pour situer un décor, on confond souvent le marli avec l'aile qui est la partie plate du pourtour.
Marmouset :
Sculpture en forme de visage ornant les têtes de chenets en fer ou en fonte.
Marouflage :
Collage sur un mur ou un panneau de bois d'une peinture sur toile.
Marqueterie :
Mot français de "marque" désignant un type d'assemblage de lamelles de bois sur le bâti d'un meuble pour en tirer des effets décoratifs. Plus superficielle que l'incrustation proprement dite, la marqueterie est réalisée avec des fragments de bois d'essences, de dimensions et de teintes différentes mélangés parfois à d'autres matériaux comme l'étain, l'ivoire, l'argent et l'écaille. Les différentes pièces sont assemblées puis collées pour former divers motifs. A partir du XVIIe siècle, les ébénistes hollandais, qui privilégient les motifs zoomorphes ou floraux. font preuve d'une indéniable supériorité dans ce domaine. Les meubles galbés du style baroque français sont souvent ornés de marqueteries. Les marqueteries d'A.C. Boulle. en cuivre, étain et écaille, sont parmi les plus belles réalisations du style Louis XIV.
Marqueterie sur verre :
Technique consistant à fixer directement dans la matière incandescente, une ou plusieurs lamelles de verre de couleur. Ce procédé permet d'obtenir des nuances délicates qui créent un effet proche de la peinture. Outre le risque de fissures, en raison des différents coefficients de dilatation et de solidification des verres, cette technique comporte une menace de cassure car il faut chauffer le verre à plusieurs reprises pour insérer les différentes lamelles.
Marquise :
Fauteuil de grandes dimensions, à assise et dossier rembourrés répandu en France sous les règnes de Louis XV et Louis XVI. Elle est généralement basse et profonde, avec des accotoirs plutôt courts et disposés de façon à permettre aux dames de s'installer confortablement malgré leurs vêtements encombrants. En Angleterre, elle est appelée courting chair. Ce terme désigne également un petit canapé à deux places d'une forme analogue.
Martelage :
Technique de travail à froid utilisée pour les métaux précieux comme l'or et l'argent mais aussi pour rétain et le cuivre. Elle consiste à battre, à l'aide de différents marteaux, une plaque de métal posée sur une forme ou un moule afin de lui donner l'épaisseur désirée. Il s'agit d'une technique ancienne, demandant un travail long et difficile .c'est pourquoi elle est réservée aux objets de valeur. Elle fut très utilisée entre le XVe et le XVIIIe siècle.
Martelé :
Dénomination donnée aux objets en argent ou en métal produits en Europe et en Amérique vers la fin du XIXe siècle par la technique du martelage.
Mascaron :
Elément ornemental d'origine très ancienne utilisé en architecture sur les frises, les consoles ou les clés des arcs. Il représente en général un buste d'homme, de femme ou d'animal, souvent stylisé. Connu dès l'antiquité grecque, étrusque et romaine, il fut utilisé également dans l'architecture romane et gothique et, plus tard, maniériste. Le mascaron fut aussi largement employé dans l'art du verre que dans l'ébénisterie.
Mastaba :
Tombeau de grands dignitaires égyptiens de l’Ancien Empire fait de briques ou de pierres et comprenant généralement un caveau creusé au fond d’un puits et une petite chapelle extérieure accessible aux vivants, ornée de peintures et de bas-reliefs.
Masse :
En menuiserie et en ébénisterie cela désigne un élément de soutien à section carrée, dans lequel viennent s'insérer différents bandeaux ornementaux.
Matrice :
Plaque de bois, de métal ou de pierre sur laquelle le graveur exécute un dessin qui, encré, sera imprimé sur un support, généralement en papier.
Mazarin :
Style français caractéristique de la période 1642-1661 pendant laquelle le cardinal italien Giulio Mazarino assura le gouvernement du royaume de France. Typique de cette époque, le fameux bureau à la Mazarine est formé de deux corps latéraux à tiroirs, soutenus chacun par quatre pieds ouvragés et reliés par un plateau central, fermé par une petite façade sculptée ou marquetée.
Méandre :
Dessin ornemental utilisé pour la décoration de tissus, de faïences et de métaux, constitué par un ensemble de courbes s'articulant sur une bande à bords parallèles. Le nom dérive de celui d'un fleuve d'Anatolie, célèbre pour son cours lent et paresseux.
Médailler :
Meuble à tiroirs et casiers multiples conçu pour la conservation et la présentation des collections de monnaies et médailles. En forme d'armoire ou de cabinet, ces meubles raffinés étaient surtout en vogue aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Médaillon :
Motif ornemental, typique de la décoration des tapis. Situé au centre de la pièce, il détermine généralement la disposition des autres éléments décoratifs. Parfois entouré de médaillons de taille inférieure (situés aux quatre coins du tapis), il prend des coloris divers, selon l'origine de son tissage. En architecture, ce terme désigne des éléments ronds ou ovales décorant des parois ou encadrant des bas reliefs.
Médicis :
Manufacture florentine de céramique, active entre 1570 et 1587, patronnée par le grand duc de Toscane, François Ier de Médicis. On y produisit les premières porcelaines à pâte tendre d'Europe, admirables tant par leur qualité que par leurs formes et leurs décorations. Les coloris typiques de la manufacture étaient le blanc et le bleu. On désigne sous le nom de "Médicis" des récipients de jardin en pierre ou en fonte en forme de cloche renversée légèrement évasée et ornée de motifs symétriques.
Meissen :
Célèbre manufacture allemande de porcelaine, première productrice européenne de pâte dure. Elle fut fondée en 1710 sous le patronage du Grand Électeur de Saxe, Auguste le Fort. La manufacture produisit des statuettes, des vases, des plats, etc., de très grande qualité, dont les formes s'inspiraient de la porcelaine chinoise et les motifs décoratifs privilégiaient les éléments de la nature, les guirlandes de perles et les petits personnages. La gamme des coloris utilisés était vaste et raffinée. Imitée par toutes les manufactures européennes, la production de Meissen doit beaucoup à son directeur Johann Gregor Höroldt (1720-1745) qui innova avec bonheur tant dans le domaine des coloris que dans celui de l'émaillage. Le sculpteur Johann Joachim Kändler y créa des statuettes (sujets allégoriques ou scènes de genre), dont la forme gracieuse et les couleurs lumineuses enchantèrent la société galante du XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, la manufacture s'orienta vers une production industrielle dont la qualité ne pouvait rivaliser avec l'excellence de celle du passé. Le mouvement Art nouveau redonna cependant à la fin du siècle dernier une impulsion nouvelle à la manufacture qui produisit des pièces, aujourd'hui fort recherchées par les collectionneurs.
Mennecy :
Manufacture française de porcelaine tendre, active au XVIIIe siècle et tirant son nom de la petite ville homonyme où elle fut fondée. Les pièces, d'une belle tonalité allant du blanc laiteux aux tons chauds de l'ivoire, étaient parfois recouvertes d'un émail brillant d'excellente qualité, exaltant les décors orientalisants (première période de la manufacture) ou naturalistes (seconde période). La manufacture se distingua aussi par la création de statuettes délicates et d'objets féminins (boîtes à bijoux, à cosmétiques, etc.).
Méridienne :
Lit de repos destiné à la sieste, caractéristique du mobilier français, appelé aussi "lit à la grecque", en raison de ses lignes classiques. Tout comme la chaise longue et la "dormeuse", il connut une grande vogue pendant toute la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Merrain :
Pièce de bois obtenue à la hache ou par l'introduction d'un coin de fer en suivant le sens des fibres. Le bois de merrain est plus résistant aux distorsions que le bois scié.
Meuble de milieu :
Pièce de mobilier destinée à occuper le centre d'une pièce et à être admirée sous tous ses angles. Par opposition, les meubles destinés à être appuyés contre une paroi (armoires, buffets, commodes, lits, etc.) et dont l'un des côtés n'est pas orné sont appelés "meubles d'appui".
Milchglass :
Verre coloré par l'oxyde d'étain, donnant des produits d'apparence laiteux. Le traitement connu des anciens et redécouvert à Venise au XVIe siècle a donné en France les opalines en vogue sous Charles X.
Mille fleurs (ou vetro millefiori)
Terme à l'étymologie incertaine désignant un type de verre s'ornant de petites fleurs polychromes, obtenues par inclusion dans le cristal de plaquettes ou de baguettes de verre multicolore. Déjà connue des Egyptiens et des Romains, cette technique fut remise à l'honneur à Venise au XVIIe siècle, puis en France au XIXe siècle.
Mille fleurs :
Tapis indiens tissés aux XVIIe et aux XVIIIe siècles dans les manufactures fondées sous le règne des Moghols. Leur dessin central s'ornait d'une niche renfermant un vase empli d'une multitude de fleurs et de végétaux. Le même terme s'applique à un type de tapisserie flamande, fabriquée entre 1550 et 1650 et caractérisée par des semis de fleurs et de végétaux, conçus comme des éléments décoratifs autonomes ou comme le fond de compositions plus élaborées.
Mine :
En Grèce, poids et somme de monnaie égaux, tous deux à 100 drachmes.
Minerve :
Poinçon en forme de profil de la déesse du même nom utilisé en France depuis 1838 pour garantir le taux légal des pièces d'argenterie.
Ming :
Terme générique appliqué aussi bien à la porcelaine chinoise produite entre 1368 et 1644, sous la dynastie du même nom, qu'à un groupe de tapis chinois anciens à dessins zoomorphes sur fond doré. Le terme Ming désigne aussi un célèbre tapis turc du XVe siècle tissé par une peuplade seldjoukide, aujourd'hui conservé au Staatliche Museum de Berlin, qui témoigne de la beauté des tapis anatoliens de cette période : le champ central de la pièce, d'une facture exceptionnelle, s'orne d'un dragon combattant un phénix, exécutés avec grand réalisme.
Miniature :
Lettre ornementale, généralement de couleur rouge (du latin, minium), utilisée pour souligner et embellir le titre des chapitres des livres saints du Moyen Âge. Le terme désigne aujourd'hui la technique selon laquelle l'enlumineur décore les lettres de certains manuscrits (sur parchemin ou sur papier) avec des dessins, des illustrations ou des éléments décoratifs de différente nature. Dans le passé, cet art atteignit un très haut niveau artistique notamment en Turquie mais l'invention de l'imprimerie provoqua une crise de l'enluminure. On appelle aussi miniatures les petits portraits exécutés aux XVIIIe et aux XIXe siècles dont l'aristocratie et la bourgeoisie anglaises et flamandes raffolaient. Par extension, ce terme désigne des petites peintures, exécutées avec un grand soin des détails.
Minuscule :
Livre de très petit format (64 in) correspondant à quelques centimètres, souvent finement relié, recherché de certains bibliophiles.
Mirhab :
Mot arabe désignant la niche en ogive creusée en direction de La Mecque dans l'un des murs de chaque mosquée. Ce terme désigne aussi un motif ornemental caractéristique des tapis de prière de productions diverses. Le mirhab y est alors interprété de façon plus ou moins libre (arc, colonnettes, etc.).
Miséricorde :
Petit siège monté sur charnière dans les stalles d'église et qui permettait aux moines de se reposer pendant les longs offices en position demi assise. La partie formant le dessous de ces sièges est souvent ornée de personnages grotesques et parfois obscènes.
Modénature :
Terme du vocabulaire architectural désignant la proportion et le galbe des moulures d'une corniche. Utilisée également en ébénisterie, la modénature peut être sculptée directement dans la structure du meuble ou bien appliquée : elle prend alors des formes diverses (cordon, gorge, bec de corbin, frise, listel, etc.).
Modem :
Style caractéristique des arts décoratifs anglais entre la fin du règne de Victoria et la Première Guerre mondiale. Il est à l'origine des styles européens contemporains (dans les pays de langue française, Art nouveau ; en Italie, Liberty ; en Allemagne. Jugendstil ; en Autriche, Sezessionstil et en Espagne. Modernismo).
Moitié-moitié :
Terme utilisé en menuiserie et en ébénisterie pour désigner l'emboîtement de deux planches à angle droit, chacune étant amincie pour devenir complémentaire de l'autre et réaliser ainsi une jonction d'épaisseur identique à celle de chacune des planches. On dit aussi assemblage à mi bois.
Monotype :
Terme issu de la gravure pour désigner l'exemplaire unique obtenu par pression d'une feuille de papier sur une plaque de métal ou de verre, peinte à l'huile, dessinée à l'encre ou gravée.
Mordant :
Solution acide utilisée pour la réalisation de gravures exécutées à l'eau forte. Ce terme désigne également en ébénisterie la substance collante employée comme base pour l'application de feuilles ou de poudre d'or.
Morsure :
Dans la réalisation de gravures à l'eau forte ou d'aquatintes, opération consistant à attaquer à l'acide nitrique dilué les zones travaillées au burin sur la matrice en cuivre recouverte de vernis gras. Le nombre et la durée des immersions déterminent la profondeur des sillons, créant ainsi les effets de clair-obscur désirés par le graveur.
Mortaise :
Désigne la partie taillée en creux dans un assemblage.
Mortier :
Vase en marbre, en pierre ou en fonte à parois épaisses utilisé en pharmacie pour réduire en poudre certaines substances à l'aide d'un pilon.
Mosaïque :
Technique fondée sur l'assemblage de petits cubes (ou tesselles) présentant des dimensions, des couleurs et des matériaux (verre, pierre dure, terre cuite, émail, marbre, caillou, etc.) variés, sur une base fixe (murs, sol, etc.), selon un dessin déterminé par le mosaïste. Les dimensions, la disposition et les couleurs dépendent généralement de la nature et de la fonction des surfaces à décorer. Dans l'Antiquité, les mosaïques étaient utilisées pour embellir les parois et les sols, au même titre que les fresques. L'époque de splendeur de la mosaïque fut la période byzantine.
Mouchettes :
Instrument en forme de ciseaux muni d'une petite case sur la branche supérieure. Les mouchettes, en fer ou en argent, servaient à couper et à recueillir la partie carbonisée des mèches des chandelles.
Moufle :
Moule en terre cuite réfractaire utilisé dans la fabrication des céramiques pour la cuisson des pièces présentant une couverte ne supportant pas les très hautes températures. Ce type de cuisson s'appelle également "cuisson à petit feu".
Murano :
Ile de la lagune vénitienne, célèbre pour sa production de verre soufflé. Au XVe siècle, elle se distingua par la réalisation de superbes pièces émaillées. Au XVIe siècle, Murano se spécialisa dans la fabrication de verres cristallins incolores d'une extraordinaire pureté de matière et de forme. L'île compte encore d'importants ateliers.
Murrhe :
Matière irisée de composition incertaine, utilisée dans la Rome antique pour la fabrication de superbes vases (vases murrhins), fort prisés pour leur beauté et leur rareté. On raconte qu'ils étaient taillés dans une pierre semi-précieuse venue d'Orient. On utilisa en remplacement une pâte de verre neutre ou colorée, dans laquelle étaient fabriquées des copies de belle qualité. A Venise, on appelle verre murrhin une composition à base de pâtes ou de rouleaux de verre coloré, torsadés et fondus ensemble pour modeler différents objets.
Myrzad :
Pendeloque en cristal en forme de prisme, terminée par une pyramide, suspendue à une branche de lustre pour faire scintiller la lumière.